Bienvenue sur notre blog !
Nous sommes deux français en Inde. Nous passons une année à Mumbai, où nous étudions et travaillons. Ce blog est destiné à nos familles et à nos amis afin de pouvoir leur donner des nouvelles.
Sur ce blog vous pourrez notamment voyager depuis votre bureau en écoutant Radio Apna (bandeau de gauche), lire l’actualité indienne en français ou anglais (toujours bandeau de gauche et cliquer sur les titres pour aller directement vers les articles), vous balader sur la carte google map (ci-dessous, double-clic pour zoomer ou utiliser le navigateur), lire nos messages (liste des articles dans la rubrique historique, cliquer sur un titre et lisez l’article juste en dessous de la carte interactive) et publier des commentaires (à la fin de chaque article). Il est conseillé de consulter ce blog sur Mozilla Firefox.
On vous embrasse tous.
Carte interactive:

samedi 15 novembre 2008

Envoyez des sioux




Donne-moi un poisson, je mangerai un jour.
Apprends-moi à pêcher, je mangerai toute ma vie.
Proverbe chinois

Certaines personnes semblent intéresser pour aider l’association avec laquelle je travaille. On m’a proposé d’acheter à emaüs des jeux pas chers. C’est une très bonne idée mais on a réalisé que vu le prix des jeux en Inde ce n’est pas forcément le plus rentable.

Il y a plusieurs possibilités :

- soit me donner directement de l’argent pour le fonctionnement de ma classe, j’ai très peu de matériel, je pourrais acheter des feutres, du papier, faire des photocopies. Cet argent servirait également à Paul, notre copain allemand qui est infirmier, il compte à partir de janvier se rendre à Malad, un bidonville où les conditions d’hygiène sont très difficiles, il pourrait soigner des petites plaies et leur expliquer l’importance de porter des chaussures.

- Soit donner de l’argent directement à l’association qui propose aussi plusieurs options :

• Devenir adhérent de l’association (cotisation annuelle de 20 Euros) par an : OBLIGATOIRE pour tout nouveau parrainage car elle nous permet de couvrir nos frais de fonctionnement ;

• Devenir parrain/marraine d’une petite fille, pour 8 Euros par mois par enfant

• Ou faire un don afin de nous aider à financer les projets suivants :

Projet N°1 :

Louer un local à proximité du bidonville pour accueillir davantage d’enfants, dans de meilleures conditions que le BUS. En effet, le BUS ne peut accueillir qu'une quarantaine d'enfants, n'a ni eau, ni toilettes, et il y fait une chaleur accablante malgré deux ventilateurs branchés sur une batterie de voiture.

Projet N°2 :

Rechercher des dons et des parrainages pour remplacer les parrains défaillants, et amplifier le nombre de cours d’Anglais donnés par les Professeurs.

Projet N°3 :

Rechercher des points de ventes (comités d’entreprise, ventes de charité, expositions dans les Mairies …) pour y vendre les objets confectionnés par les élèves de notre école professionnelle de Bandra, afin de les aider à démarrer l’application de leur apprentissage.
Le produit de la vente des objets (couture et peinture) en France, leur est intégralement reversé.

Projet N°4 :

Le rôle de l’APEFIB est la SCOLARISATION. Cependant l’association apporte également une aide médicale. Un médecin vient dans le bus tous les 15 jours pour soigner les enfants mais il ne peut soigner que les maladies les plus courantes (bronchites et diarrhées chroniques, infections dues aux conditions d’hygiène du bidonville.)
Il nous manque un VRAI Budget Santé pour les urgences (fractures, grosses fièvres) ou les maladies plus graves demandant analyses, radios, IRM etc. Les Bénévoles de l’APEFIB qui sont sur place prennent dans l’urgence les frais de soins à leur propre charge (…tant qu’ils le peuvent) !
Les soins sont peu onéreux, mais la quantité …
- entre 2 et 4 euros : consultation ou analyses médicales;
- entre 2 et 5 euros : médicaments (du sirop…aux antibiotiques) ou radio
- 7 euros/mois environ) : traitements de l’asthme, la typhoïde, l’épilepsie, la thyroïde
- à partir de 35 euros : Scanner
- 60 à 80 euros : IRM

Si vous voulez parrainer un enfant, c’est super, mais il faut être conscient que c’est un engagement sur une certaine durée, c'est-à-dire toute une scolarité ; certains parrainages sont interrompus et c’est la galère car l’association ne peut pas laisser tomber l’enfant.
Vous avez tous les formulaires (demande d’adhésion, pour devenir parrain, marraine …) disponibles sur le site (http://www.apefib.com/nous_aider.html); il est possible d’avoir « un reçu » pour le déduire des impôts. Vous pouvez envoyer l’argent à l’adresse sur Paris ou me le donner directement à Noel pour ce que je vais voir, je le donnerai ensuite à Pierre Péan.
J’ai pu voir ces derniers mois le fonctionnement de l’association et j’ai appris à connaître Pierre Péan, je vous assure que tout ça paraît très sérieux, il n’y a pas d’argent balancer par la fenêtre pour des futilités. Si vous parrainez un enfant, l’argent ne lui va pas directement (sinon il ne serait pas utilisé pour sa scolarité), mais l’association achète directement le matériel, les uniformes et traite avec l’école où l’enfant va.










dimanche 9 novembre 2008

Happy Diwali



Tout a commencé par une immense chiasse…

Symptômes : front chaud et caca malade.


Notre voyage a été retardé d’une journée tant Jérémi avait peur des 12 heures de bus sans toilettes. Mais au final nous avons quand même pu partir pour ces vacances de Diwali.

Diwali est au moins l’équivalent de notre Noel, tout le monde est en vacances, on se fait des cadeaux (tout le monde nous demande du pognon), les indiens adorent faire du bruit, une vraie pétaradère ! Des feux d’artifices et des pétards pour deux semaines non stop. Tout le monde achète ses munitions et fait son petit bordel. Imaginez 15 millions d’habitants qui font leur petit feu d’artifice en même temps, c’est assez impressionnant ! La journée, les enfants sont en vacances et jouent au cerf volant. C’est la belle saison ici, le climat se radoucit, il fait bon être dehors. La mousson est définitivement finie, « putain de moustiques ! », le ciel est au bleu perpétuel et la température est autour de 30 degrés, l’idéal pour partir à la plage… pas celle de Bombay, celle qui fait rêver…



Nous nous sommes choisis une destination à la fois paradisiaque et coupée du tourisme. Un petit bout de côte au nord de Goa, la Touristique, qui abrite une population de pêcheurs et de paysans. Pour arriver dans ce coin, il faut prendre un bus rouge de la compagnie publique, des mythes vivants. Ils ressemblent à des engins de guerre reconvertis en bus depuis le départ des anglais. Quand on voyage dedans, on a l’impression d’être dans le ventre d’un dinosaure. On peut voir le sol défiler sous ses pieds entre deux bouts de taules. Un extrait de ce que cela peut donner lorsqu’on a la chance de ce trouver à l’avant, avec le chauffeur :



Nous sommes donc arrivés sur la plage, près de Tarkarli. Là, nous avons longé la côte (de bœuf) jusqu’à arriver à un petit champ de cocotiers qui nous a appelé à la pause. Au bout de quelques minutes, une maman accompagnée de 5 enfants approche. On donne quelques bombecs et on se fait des pots… un vrai langage des signes puisqu’on ne parle pas la même langue. Au départ nous avons demandé si nous pouvions dormir sous les cocotiers mais, en tant qu’hôtes d’honneur, la chapelle de la plage nous a été offerte. Nous découvrons alors que nous sommes dans un village de pêcheurs catholiques (ils se confessent souvent…) qui vivent de la pêche. Une phrase qui va rester dans les annales.







On nous offre des noix de coco…




Hummm... le bon lait de coco


Et quand le soleil se couche, trois personnes viennent prier et nous invitent à bouffer. Le père pousse son garçon, Baptist vers nous et lui fout des grandes mandales pour qu’il se décoince et nous parle enfin. En effet, le gamin va à l’école en anglais (une vraie chance ici et un vrai sacrifice financier de la part des parents) et son père aimerait bien tester son investissement. Au final, on se retrouve à manger du bon poisson cuisiné maison, entourés de la famille qui nous regarde manger mais ne parlent pas anglais. On nous montre le dernier né, on vient se présenter et Baptist nous fait la traduction. Plus tard, un « uncle » venant de Mumbai et parlant anglais fait son apparition.



Après cette soirée, nous rentrons nous coucher à la chapelle. Baptist et son père vont même jusqu'à nous border. Mère Theresa veille sur nous...

Un bon petit dej après s'être fait réveiller par les prieurs du matin.



Nous avons passé trois jours dans ce village. A 800 mètres de la plage commencent les champs. Les gens vivent de la pêche et de l’agriculture. Tout le monde a ses bêtes (qui traînent en liberté devant chez lui) et son carré de rizière. Ici les gens ne travaillent pas pour l’argent mais pour avoir de quoi manger toute l’année.





Petite visite des rizières:

Notre guide (un "uncle" qui parle anglais):

Et notre copine

un petit jeu rigolo!







Nous sommes ensuite partis pour Tarkarli, un village plus touristique qui fait face à la mer d’un côté et à une rivière de l’autre côté, bref on est entouré d’eau. Pour y arriver il faut donc prendre... un bateau, bravo!




Le village:










Un pêcheur est venu nous présenter fièrement le fruit de sa pêche : une sèche de 3 kg, un vrai bébé !




Encore un beau weekend plein de rencontres mais toutes les bonnes choses ont une fin...